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ESCALE N°8 : DÉTROIT DE BÉRING - ÎLES DIOMÈDE




Le temps des fêtes à la russe


Certains parfums Ne se mesurent Qu’à la courbe du flacon.

Après de nombreuses escales, notre route a traversé une bien étrange et capricieuse passe dans le détroit de Béring séparant l'Alaska de l'Asie orientale. Là où surgissent - tels 2 profils se faisant face - les îles Diomède ! La ligne internationale du changement de date, ou antiméridien, ondoie entre ces 2 îles. De ce fait, la petite île Diomède se tourne vers le lendemain, alors que la grande se tourne en direction de la veille... L'écrivain Umberto Eco décrit à merveille le phénomène : "Minuit le samedi, ici dans le bateau, et minuit le samedi sur l'île. De l'Amérique à l'Asie vous perdez un jour, dans l'autre sens vous gagnez un jour." Telles sont les îles d'hier et de demain !

Notre voyage en mer nous aura permis d'aborder un autre monde, nous laissant maintenant, sur les traces de Frederik Paulsen * au pays du mammouth éternel prisonnier du froid ! Quelques rêves, quelques nuits Nous séparent donc des steppes De la blanche Sibérie. Il est vrai que La vodka se sert glacée, mais pour qu’elle se transforme en glace il faut atteindre -114 °c. Autour du cercle polaire la vodka ne gèlera donc pas ! Afin d'être conforme aux traditions de l'Altaï, la distillerie Itkul a exclusivement recours, pour la vodka Mamont, à des ingrédients locaux. À nulle autre pareille, la bouteille de Mamont en forme de défense séduit déjà le regard avant même de libérer son contenu si appréciable. En Russie, cette vodka de terroir bénéficie depuis ses débuts d'une image haut de gamme. Sans doute, elle participera aux festivités en cours... Les russes ayant, en l’occurrence, plus d'une fête à leur calendrier.

Le phénomène temporel d’antiméridien n’est pas le seul, les russes fêtent la fin d’année de manière inversée. Cela commence par le nouvel an du 31 décembre, qui ouvre un véritable congé national de 10 jours, suivi du Noël orthodoxe le 7 janvier, puis enfin le nouvel an russe le 13 janvier.La Russie peut se réjouir doublement lorsqu'elle fête le nouvel an. En 1917, après la révolution, une nouvelle tradition apparut : on abandonna le calendrier Julien au profit du Grégorien. Cela créa un décalage temporel, mais le calendrier Julien, abandonné politiquement allait rester dans les coutumes. L'église orthodoxe n'accepta jamais la doxa d'un gouvernement athée. Les fêtes religieuses (en tombant entre le 13 et le 14 janvier) divergeaient du calendrier officiel. Aussi les russes orthodoxes afin de respecter leur dogme continuent d'organiser une célébration non officielle. L'habitude se popularisant, elle permet, dans ce pays, de multiplier par deux l'occasion de porter des toasts ! Cette dualité entre deux temps a fini par se résoudre et trouver sa réconciliation dans l'art de la table, en l'honneur du passage à une nouvelle année. On déguste zakousski (amuse-bouche), salades (olivier -"salade russe" et hareng en fourrure), mandarines… Le 31 décembre donne lieu à de joyeux divertissements, tandis que « l'ancien » nouvel an, moins festif, reste une réunion familiale. Mais la vodka, flamme au soyeux ineffable, comme une caresse de neige, viendra accompagner l'éternel recommencement du temps vers le lendemain ; car elle réchauffera le cœur des grandes tablées familiales et amicales, symboles de joie et de prospérité. Les russes vêtus de neuf, par superstition, veilleront toute la nuit afin d’entamer la nouvelle année sur une note d’énergie et de force. *Fredrik Paulsen, explorateur arctique et russophile, fondateur de Marussia Beverages rendit hommage au mammouth de Yukagir découvert lors de son expédition. Un géant des glaces conservé intact et retrouvé par l’équipe scientifique.




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